Compensation du handicap chez l'enfant: les Centres Communaux d'Action Sociale

Pour vous aider dans vos démarches, vous pouvez opter pour un service d’information et d’orientation de proximité : les Centres communaux d'action sociale (CCAS). Ces établissements publics communaux interviennent principalement dans trois domaines :
·         l'aide sociale légale qui, de par la loi, est sa seule attribution obligatoire ;
·         l'aide sociale facultative et l'action sociale, matières pour lesquelles il dispose d'une grande liberté d'intervention et pour lesquelles il met en œuvre la politique sociale déterminée par les élus locaux ;
·         l'animation des activités sociales.

Existant de plein droit à l'échelon local et dont la compétence s'exerce uniquement sur le seul territoire de la commune, un Centre communal d'action sociale est une personne morale droit public (plus précisément un établissement public à caractère administratif (EPA) communal ou intercommunal), et son contentieux relève de la juridiction administrative. Bien qu'enfermée dans une spécialisation assez étroite, il a une autonomie de gestion, même s'il est rattaché à une collectivité territoriale.

Lorsque plusieurs communes se regroupent au sein d'un établissement public de coopération intercommunale, cet établissement est alors appelé « Centre intercommunal d'action sociale » (CIAS).

1/ Fonctionnement
Pour remplir la tâche qui lui est impartie, un Centre communal d'action sociale dispose d'un organe de gestion : le conseil d'administration, et de moyens propres : un budget autonome et du personnel relevant de son autorité.

Le conseil d'administration est composé comme suit :
·         un président : le maire de la commune (ou le président de la communauté de communes si CIAS) ;
·         de 13 à 15 membres élus par le conseil municipal (ou le conseil de communauté) en son sein ;
·         de 4 à 8 membres nommés par le président dont :
·         un représentant des associations œuvrant dans le domaine de l'insertion et de la lutte contre les exclusions ;
·         un représentant des associations familiales désigné sur proposition de l'Union départementale des associations familiales (UDAF) ;
·         un représentant des associations de retraités et de personnes âgées du département ;
·         un représentant des associations de personnes handicapées du département.

Le conseil d'administration gère le CCAS comme le CIAS. À ce titre, il est habilité à prendre des délibérations qui sont tenues sur un registre spécial. Afin d'assurer le secret de certaines décisions, ce registre se compose de deux tomes : un, relatif aux actes communicables (décisions de portée générale), et un autre, relatif aux actes non communicables (décisions individuelles). Ainsi, le conseil d'administration vote l'ensemble des documents budgétaires, décide des actions à mener, émet son avis sur les demandes d'aide sociale facultative et est chargé de pourvoir à l'exécution de ses délibérations, notamment par le vote des crédits et la création des emplois nécessaires.

2/ Missions
La raison d’être d’un Centre communal d'action sociale est de mener une action générale de prévention et de développement social dans la commune.  En liaison permanente avec les institutions publiques et privées, il est de ce fait l'institution locale de l'action sociale par excellence. A ce titre, il développe différentes activités et missions légales ou facultatives, directement orientées vers les populations concernées : aide et accompagnement des personnes âgées, aides aux personnes handicapées, aux enfants, aux familles en difficulté, lutte contre les exclusions...
·         il gère des équipements et services : crèches, haltes-garderie, centres aérés, établissements et services pour personnes âgées, centres sociaux, etc,
·         il apporte son soutien technique et financier à des actions sociales d'intérêt communal gérées par le secteur privé,
·         il participe à l'instruction des demandes d'aide sociale légale (aide médicale, RSA, aide aux personnes âgées...) et les transmet aux autorités décisionnelles compétentes telles que le conseil général, la préfecture ou les organismes de sécurité sociale,
·         il intervient également dans l'aide sociale facultative qui constitue souvent l'essentiel de la politique sociale de la commune : secours d'urgence, prêts sans intérêt, colis alimentaires, chèques d'accompagnement personnalisé, etc.,
·         il peut être délégataire de compétences sociales globales sur le territoire communal par convention avec le conseil général.

2/ Moyens
Un Centre communal d'action sociale dispose d'un budget autonome qui prend notamment en compte le personnel nécessaire à l'accomplissement de ses actions.

Trois sources de financement peuvent être distinguées :
·         les ressources propres : les dons et legs ainsi que les produits de quêtes ou de collectes,
·         les ressources liées aux services et aux actions créés et gérées par le Centre communal d'action sociale : le remboursement par le service départemental d'aide sociale des frais d'enquête pour constitution des dossiers d'aide sociale, les participations de divers organismes au financement de certaines actions et prestations (département, caisses de retraite…), ainsi que les participations des bénéficiaires des services et prestations assurées par le Centre communal d'action sociale,
·         les ressources extérieures non affectées à une action précise : ces ressources proviennent de la subvention communale qui constitue l'apport prépondérant et obligatoire au fonctionnement de tous les Centres communaux d'action sociale.

Enfin, pour appliquer les délibérations prises par le conseil d'administration, le Centre communal d'action sociale dispose d'un personnel qui est soumis aux mêmes règles que les agents communaux : le statut de la fonction publique territoriale.